Identifiez les médicaments qui peuvent impacter la conduite

On parle régulièrement des effets de l’alcool et de la drogue sur la conduite, mais on a souvent tendance à oublier ou minimiser les effets des médicaments.

Pourtant, certains d’entre eux peuvent constituer un risque tout aussi dangereux pour la conduite du fait de leur action sur le système nerveux. En effet, on retrouve chez environ 3% des accidentés de la route, la prise récente d’un médicament potentiellement dangereux pour la conduite.

De manière générale, la prise d’un/plusieurs médicaments signifie que l’on est malade et donc dans un état peu favorable à la conduite.  C’est pourquoi, il faut être vigilant et s’informer des risques.

Quels peuvent être les effets des médicaments sur la conduite ? 

La prise de médicaments peut entrainer de nombreux effets secondaires dangereux pour la conduite. Le risque concerne aussi bien des médicaments d’utilisation courante (antalgiques, antihistaminiques, somnifères, médicaments contre le rhume, sirop pour la toux, etc.) que des traitements de plus longue durée (antidépresseurs, antidiabétiques, antiépileptiques, etc.).

Les effets les plus fréquemment observés sont les suivants :

  • Troubles de la vigilance
  • Troubles de la vision
  • Troubles du comportement
  • Troubles de l’équilibre
  • Nausées, vomissements

Ces effets peuvent bien entendu être aggravés et démultiplier les risques d’accidents sous certaines conditions : consommation d’alcool et/ou de stupéfiants, association de plusieurs médicaments, modification du traitement médicamenteux, fatigue, stress, etc.


Comment identifier les médicaments dangereux pour la conduite ?

L’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a recensé plus de 3000 médicaments susceptibles d’altérer la vigilance lors de la conduite sur les 9000 étudiés, soit plus d’un tiers.

Pour prévenir des risques potentiels de chacun sur la route, des pictogrammes déclinés en trois niveaux de risque sont présents sur chaque boîte de médicaments pouvant présenter un risque :

  • Les médicaments de niveau 1 :
    Les médicaments de niveau 1 sont signalés par un pictogramme sur fond jaune avec la mention « Niveau 1 »  et le conseil « Soyez prudent. Ne pas conduire sans avoir lu la notice. »
    Le risque est faible et dépend de la sensibilité de chacun. La notice indiquera les cas où il faut s’abstenir de conduire.
     
  • Les médicaments de niveau 2 :

    Les médicaments de niveau 2 sont signalés par un pictogramme sur fond orange avec la mention « Niveau 2 » et le conseil « Soyez très prudent. Ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de la santé. »
    Les effets nocifs pour la conduite prédominent par rapport à la sensibilité de chacun. Seul le médecin prescripteur ou le pharmacien délivreur est à même de définir si le patient peut conduire ou non.
     
  • Les médicaments de niveau 3 :
    Les médicaments de niveau 3 sont signalés par un pictogramme sur fond rouge avec la mention « Niveau 3 » et le conseil « Attention, danger : ne pas conduire. Pour la reprise de la conduite, demandez l’avis d’un médecin. »

    Les effets des médicaments de niveau 3 rendent la conduite dangereuse. En raison d’un effet résiduel possible, à l’arrêt de son traitement,le patient doit consulter le médecin prescripteur avant de conduire à nouveau.

Dans tous les cas d’association de médicaments à la conduite, il convient de lire attentivement la notice contenue dans la boîte.

Médicament et conduite au volant

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