Consommation CBD

Saviez-vous que les tests de dépistage salivaire utilisés lors d’un contrôle routier pouvaient indiquer un positif au cannabis quand vous avez consommé un produit à base de CBD ? 
Vous pourriez alors avoir des ennuis avec la justice avec notamment un retrait de permis. Pourtant, consommer du CBD n’est pas illégal. Vigicarotte vous en dit plus. 

Petit rappel sur le CBD 

Le CBD (cannabidiol) est une molécule du chanvre qui n’a pas d’effet stupéfiant. Il ne contient pas le même composant psychoactif que le cannabis (le THC, qui fait “planer).En revanche, il génère une sensation de soulagement et peut avoir un effet calmant (entraînant parfois de la somnolence) et antidouleur. 
Ce n’est pas pour autant un médicament : le CBD est plutôt considéré comme un complément alimentaire. Il est commercialisé à faibles doses dans des produits bien-être. Plus de 12 % des Français ont déjà acheté des produits contenant du CBD (fleurs de CBD, tisanes, huiles, etc.).

Consommation de CBD : pourquoi les tests salivaires indiquent-ils un positif aux stupéfiants ?

Légalement, la consommation de produits à base de CBD est autorisée, tant qu’ils contiennent moins de 0,3% de THC. Donc pourquoi le test est positif au cannabis ?
Tout simplement parce que le test salivaire détecte les traces de THC, pouvant fausser les résultats du test. Il peut également y avoir des faux positifs (si vous prenez des médicaments par exemple).
En cas de résultat positif, un second prélèvement salivaire a alors lieu et est expédié en laboratoire pour effectuer une analyse plus poussée. Mais dès lors que le THC a été identifié dans le prélèvement, l’infraction est constituée, quel que soit le niveau de concentration du THC consommé. 
Il reste donc à espérer que face à ces problèmes récurrents, les autorités opèrent un changement du dispositif de dépistage, qui permettait par exemple d’établir le taux de concentration du THC dans le test.

Comment prouver que vous avez consommé du CBD et non du cannabis ?

Les forces de l’ordre ne peuvent pas vous croire sur parole en ce qui concerne l’usage de stupéfiants au volant. Aussi, deux possibilités s’offrent à vous : produire les factures d’achat de votre CBD ou demander le droit à faire une contre-expertise, en faisant par exemple un test d’urine dans un laboratoire privé. Si le résultat ne montre pas de trace de THC dans l’organisme 48h après le test effectué par la police, cela accréditera votre témoignage (en cas de consommation de cannabis, le THC reste en effet détectable plusieurs jours dans le sang).

Quelles sont les sanctions en cas de dépistage routier positif ? 

Si le test salivaire effectué lors d’un contrôle routier révèle la présence de THC, la police immobilise votre véhicule et vous êtes convoqué devant la justice. 

Vous pouvez être condamné à :

  • Une peine de prison d’une durée de deux ans ;
  • Un retrait de six points du permis de conduire ou une suspension du permis de conduire (généralement de 6 mois) ;
  • 4500 euros d’amende.

En cas de récidive, la justice peut vous retirer le permis avec interdiction de le repasser pendant 3 ans. En effet, le code de la route ne prévoit pas de taux en matière de conduite après usage de stupéfiants et opère la tolérance zéro.

Comment savoir si l’on peut prendre le volant ?

Existe-t-il des solutions pour savoir si on est apte à prendre le volant après avoir consommé du CBD ?
Vous pouvez par exemple acheter un test salivaire THC en pharmacie (12€-15€) qui vous dira en quelques minutes si vous êtes positif ou non. 
Mais l’idéal est d’éviter de prendre le volant dans les heures suivant la consommation de produit contenant du CBD. Les experts conseillent d’attendre entre 6 heures et 7 heures avant de prendre le volant, d’autant que le CBD peut provoquer une sensation d’endormissement, une baisse de l’attention, des vertiges ou des nausées.

En résumé, consommer du CBD, c’est permis, mais CBD au volant, c'est non !

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